Ctenopoma kingsleyae

Ctenopoma kingsleyae - Günther, 1896 - (Anabantidae) - Ctenopoma de kingsley, poisson-sauteur

Synonymes

  • Ctenopoma kingsleyae - Günther, 1896
  • Anabas kingsleyae - (Günther, 1896)
  • Anabas africanus - Vetterlein, 1914
  • Anabas argentoventer - Ahl, 1922
  • Ctenopoma argentoventer - (Ahl, 1922)
  • Anabas argentivomer - Ahl, 1922
  • Anabas breviventralis - Pellegrin, 1938
  • Ctenopoma breviventrale - (Pellegrin, 1938)
  • Ctenopoma petherici - (non Günther, 1864)
  • Anabas muriei - (non Boulenger, 1906)

Anabantidae - (famille)

Cette famille possède une vaste aire de répartition, principalement dans les régions tropicales de l'Asie et en Afrique. En général, on rencontre les Anabantidae dans les eaux pauvres en oxygène comme les marais, les plaines et les zones inondées. Souvent carnivores et peu spécialisés, ses poissons se nourrissent essentiellement d'invertébrés. Il existe environ 33 espèces réparties en 4 genres. L'Afrique regroupe 9 espèces de Ctenopoma et deux genres et cinq espèces sont connues d'Afrique de l'Ouest.

  • Anabas - Cloquet, 1816 - (2 espèces)
  • Ctenopoma - Peters, 1844 - (17 espèces)
  • Microctenopoma - Norris, 1995 - (12 espèces)
  • Sandelia - Castelnau, 1861 - (2 espèces)

Ctenopoma - (genre)

Le genre Ctenopoma appartient à la famille des Anabantidae et à l'ordre des Perciformes. Ctenopama est un genre que l'on rencontre en Afrique et en Asie. Le genre Ctenopoma regroupe pas moins de 17 espèces de poissons :

  • Ctenopoma acutirostre - Pellegrin, 1899
  • Ctenopoma ashbysmithi - Banister & Bailey, 1979
  • Ctenopoma gabonense - Günther, 1896
  • Ctenopoma garuanum - (Ahl, 1927)
  • Ctenopoma houyi - (Ahl, 1927)
  • Ctenopoma kingsleyae - Günther, 1896
  • Ctenopoma maculatum - Thominot, 1886
  • Ctenopoma multispine - Peters, 1844
  • Ctenopoma muriei - (Boulenger, 1906)
  • Ctenopoma nebulosum - Norris & Teugels, 1990
  • Ctenopoma nigropannosum - Reichenow, 1875
  • Ctenopoma ocellatum - Pellegrin, 1899
  • Ctenopoma pellegrini - (Boulenger, 1902)
  • Ctenopoma petherici - Günther, 1864
  • Ctenopoma riggenbachi - (Ahl, 1927)
  • Ctenopoma togoensis - (Ahl, 1928)
  • Ctenopoma weeksii - Boulenger, 1896

Répartition géographique

Ctenopoma kingsleyae est une espèce d'Anabantidae endémique de l'Afrique. Ctenopoma kingsleyae se rencontre du Sénégal à la République démocratique du Congo, dans les rivières Sénégal, de la Gambie, de la Volta (lac et bassin de la Volta), dans le Niger, l'Ogooué et le bassin du Congo. Présence possible en Mauritanie. L'espèce Ctenopoma kingsleyae citée ici semble avoir été décrite à partir de spécimens collectés dans l'Ogooué (localité type) et nommée en l'honneur de Mr. Kingsley.

Taille

Ctenopoma kingsleyae est une espèce de poisson qui mesure une taille maximale de 15 centimètres.

Description

Ctenopoma kingsleyae est une espèce qui possède un corps comprimé latéralement avec une bouche légèrement dirigée vers le haut. Ctenopoma kingsleyae possède un fond de coloration brun/brun foncé avec une première tache pigmentée plus sombre (noir) au milieu des flancs, une seconde à l'entrée du pédoncule caudale. Patron de coloration qui varie assez significativement en fonction de l'état de stress des individus et du rang hiérarchique. Effectivement, en aquarium on observe cette coloration brune devenir presque noir, principalement chez les mâles dominants et bruns/rougeâtres suivant l'humeur, l'état de stress d'un tiers. Les taches sombres sont parfois complètement invisibles. Les jeunes spécimens sont de coloration brun clair/crème avec des taches (un damier) brunes/brunes foncées. Parfois également les femelles et les dominés.

Un labyrinthidae

Ctenopoma kingsleyae appartient au sous-ordre des Anabantoidei et possède donc un organe appelé organe Labyrinthe. Les Labyrinthidae se caractérisent principalement par cet organe de respiration qui est situé à côté des cavités de branchies. Composé de membranes pliées et montées sur un encadrement osseux, il est constitué d'une haute concentration en vaisseaux sanguins avec des fonctions ressemblant à un poumon terrestre. En effet, ce sont ses vaisseaux sanguins qui possèdent une surface pouvant entrer en contact avec l'air, qui absorbe l'oxygène et rejette les déchets gazeux une fois l'oxygène consommé. Si une espèce de labyrinthidae (comme Ctenopoma kingsleyae) se voyait dans l'impossibilité d'avoir accès à l'air, il se noierait, car les branchies seules ne lui fourniraient pas une oxygénation suffisante.

Dimorphisme

Il semble que Ctenopoma kingsleyae mâle se différencie simplement de sa femelle par le nombre d'écailles cténoïdes situé sur l'opercule. (À confirmer). Dans un groupe de plusieurs individus (en aquarium) une hiérarchie s'installe et il est donc plus aisé de les différencier. En effet, les mâles (et le couple dominant) acquièrent des territoires et possèdent une livrée plus sombre que les femelles. Les mâles subordonnés se différenciant souvent par la possession de territoire moins grand, plus en vue de leurs détenteurs et l'ébrèchement d'une nageoire pertinente. Les femelles s'associant hiérarchiquement avec leurs mâles.

Maintenance

Ctenopoma kingsleyae est une espèce de labyrinthidaae qui demande un volume assez grand. En spécifique (1 couple), une contenance minimale de 150 litres est donc à prévoir. L'eau sera à ph compris entre 6° et 8° avec cependant une préférence pour une eau légèrement acide, aux alentours de 6,5. Parfois rencontré dans les estuaires avec une eau légèrement saumâtre, mais qui semble préférer les eaux légèrement acides. Une température avoisinant les 25°C. La filtration sera elle assez conséquente, entre 4 et 5 fois le volume d'eau par heure, mais sans créer de trop fort remous. En effet, Ctenopoma kingsleyae se rencontre principalement dans des eaux calmes et mares résiduelles. Des changements d'eau réguliers de 10 à 15% du volume par semaine sont indispensables. Évité des changements d'eau trop brutale, trop conséquents et trop rapides, c'est-à-dire respecter au mieux de petites échéances régulières et prendre son temps pour le re-remplissage. N'hésitez pas à laisser reposer l'eau du renouvellement une journée et de vérifié ses paramètres avant introduction dans l'aquarium (voir aussi reproduction). Une bonne oxygénation est indispensable. Bien fermer leur aquarium pour éviter tout risque de saut, car ce "poisson sauteur" porte parfaitement son surnom. Le décor sera très abondamment planté et les branchages et racines en nombre. Des plantes touffues du style mousse de java sont des supports de choix et les racines et branchages offrent des territoires et des coins reculés pour les dominer. Quelques fruits d'aulnes et feuilles de chênes ou de hêtres peuvent être conseillés pour faire tampons et recréer partiellement les fonds qu'ils sont susceptibles de rencontrer (insérer les de préférence lavée et bouillie et attention de ne pas faire chuter trop et trop vite le ph). Quelques débris de racines déposés ici et là aléatoirement pour également aider à recréer le substrat susceptible d'être rencontré dans leur habitat. Ctenopoma kingsleyae est une espèce d'Anabantidae qui peut parfois être assez agressive, en interspécifique comme en intraspécifiques. Une véritable hiérarchie est instaurée en aquarium lors de la maintenance de plusieurs spécimens. Il est donc aussi recommandé de les maintenir avec des espèces leur tenant tête et ne se laissant pas impressionner. Une large gamme d'espèces notamment de la famille des Cichlidae et d'une douzaine de centimètres est disponible, comme Hemichromis lifalili ou encore nombre d'espèces du genre (Hemichromis fasciatus ou Hemichromis bimaculatus) ou encore Chromidotilapia guntheri, etc. Une autre espèce de Ctenopoma au tempérament similaire, Ctenopoma argentoventer (environ 16 centimètres) qui se rencontre dans le Niger et se reproduisant en milieux naturels en même temps et dans les mêmes habitats peut-être conseiller. Quelques autres, Erpetoichthys calabaricus ou les synodontis. Un joli bac fluviatile africain est donc très simplement réalisable autour de Ctenopoma kingsleyae et son caractère très affirmé.

Alimentation

Ctenopoma kingsleyae est insectivore/omnivore. En aquarium, tout type de nourriture est conseillé avec une préférence pour les nourritures fraîches : insectes, artémias, krill, daphnies, vers rouges (noir et blanc) tubifex, etc. Quelques granules et paillettes adaptés à leur gueule. Varié au maximum ses nourritures afin d'éviter toute carence.

Reproduction

Ctenopoma kingsleyae est un pondeur d'oeuf coulant. Après la ponte de la femelle et la fécondation par le mâle, les oeufs se dispersent dans le substrat et ne sont ni garder ni protéger. En aquarium spécifique, un bac d'une contenance minimal de 150 litres est à prévoir pour un couple. Le décor sera composé d'une dense végétation, principalement de mousse de Java ou autres plantes "algeuse" similaires, pour notamment permettre l'enfouissement des oeufs. Une racine ou branchage crée un territoire pour le mâle, une seconde pour la femelle en cas de trop forte avance de ce dernier. Un changement d'eau conséquent de 50% du volume d'eau et une alimentation fraîche de petites proies vivantes sont des parfaits stimulants à la reproduction. Les femelles peuvent pondre jusqu'à 20 000 oeufs (1 000 selon une autre source) qui éclosent au bous d'environ 2 jours pour atteindre la nage libre vers le quatrième. Les larves commenceront par se nourrir en picorant sur le substrat, puis très vite une alimentation fine et de préférence fraîche devra être distribuée en abondance : oeufs d'artémias décortiqués, anguillules du vinaigre, etc. ; et sèches comme des micro-poudres pour alevins et infusoires. Adapter la nourriture en fonction de la croissance (et de la taille de leurs gueules) : jeunes nauplies d'artémias, daphnies puis artémias adultes, tubifex, petit krill, etc.

Statut IUCN - (RedList)

Préoccupation mineure - (voir sur IUCN)

Date de dernière mise à jour : 04/01/2017

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