Barboides gracilis

Barboides gracilis - Brüning, 1929 - (Cyprinidae) - Ambre nain, barbu ambré

Synonymes

  • Barboides gracilis - Brüning, 1929
  • Barbus lorenzi - Loiselle & Welcomme, 1971
  • Raddabarbus camerunensis - Thys van den Audenaerde, 1971

Barboides - (genre)

Le genre Barboides fait partie de la famille des Cyprinidae. Le genre Barboides se caractérise notamment par : l'absence de barbillons, l'absence de la ligne latérale (pas d'écailles perforées sur la ligne latérale) et une narine unique en forme de "8" de chaque côté du museau. Le genre Barboides regroupe seulement 2 espèces de poissons : Barboides gracilis (espèce citée) et Barboides britzi qui possède une appellation néotype pour Barboides gracilis. Le genre Barboides est endémique de l'Afrique et peuple les basses terres côtières et les petites rivières aux eaux lentes peu profondes et ombragées des forêts tropicales, ainsi que les marais à la végétation dense marginale, du Bénin au Nigeria et Cameroun :

  • Barboides britzi - Conway & Moritz, 2006
  • Barboides gracilis - Brüning, 1929

Répartition géographique

Barboides gracilis est une espèce endémique de l'Afrique et plus précisément natif de l'Afrique de l'Ouest et centrale, du Bénin au Nigéria et au Cameroun jusqu'en Guinée équatoriale.

Taille

Barboides gracilis est une toute petite espèce de cyprinidae qui mesure une taille maximale de 2 centimètres.

Description

Le genre Barboides et Barboides gracilis se caractérise notamment par : l'absence de barbillons, l'absence de la ligne latérale (pas d'écailles perforées sur la ligne latérale) et une narine unique en forme de "8" de chaque côté du museau. Barboides gracilis possède des yeux proportionnellement très grands et de couleur sombre (noire). Barboides gracilis possède un fond de coloration translucide/orangé avec une tache sombre (noire) à la base de la nageoire caudale. La pigmentation orangée englobe cette dernière et déborde légèrement sur la nageoire en forme de croissant.

Dimorphisme

Comme la plupart des Cyprinidae, Barboides gracilis possède un dimorphisme touchant la coloration et la taille. En effet, Barboides gracilis mâle possède un fond de coloration plus soutenu, plus allongé avec une ligne plus svelte. La femelle est donc plus terne et possède un ventre plus rebondi très facilement observable et identifiable lorsqu'elle est gravide et prête à pondre, lorsque des géniteurs sont en période de reproduction.

Un poisson miniaturisé

La taille adulte des petites espèces des genres Barboides et autres Boraras est une évolution connue de miniaturisation. En effet, cette miniaturisation se caractérise par une première maturité sexuelle à une taille caractéristiquement réduite de moins de 2 centimètres. Chez les cyprinidae le phénomène est assez rare puisqu'il se produit à de multiples reprises sur l'ensemble des genres Barboides, Danionella, Microdevario, Microrasbora, Horadandia, Boraras, Paedocypris, Sawbwa et Sundadanio, ainsi que sur quelques espèces des genres Danio, Laubuca et Rasbora qui représentent de ce fait des taxons miniaturisés. Toutes les espèces des genres précédents qui possèdent ces miniaturisations, montrent majoritairement une préférence pour les habitats aux eaux calmes et pauvres en nutriments, le plus souvent des marécages à tourbes forestiers.

Les cyprinidae miniaturisés présentent une structure anatomique qui peut être assez variable suivant les espèces et qui est regroupée en deux principes, mais dont certaines possédant des caractéristiques de miniaturisations avec des intermédiaires de quelques degrés. Le premier regroupe les espèces qui ont fui les bancs de leurs géniteurs plus grands bien que proportionnelle. Le second regroupe les espèces qui ont arrêté leur développement anatomique de telle sorte qu'ils ressemblent toujours à une forme larvaire (Danionella et Paedocypris). Ces espèces sont en principe connues pour être dénommées, espèce au "développement tronqué" ou espèce "paedomorphique". Les scientifiques pensent que ses espèces ont évolué à travers un processus connu sous le nom de "Paedomorphosis progenetic", c'est-à-dire provoqué par une maturation accélérée. Elles présentent le plus souvent une structure simplifiée du squelette et sont dites être des espèces aux particularités (spécificités) morphologiques. Britz et al. (2009) considèrent que les troncatures de développement ont favorisé l'émergence de ces nouvelles espèces "en libérant de grandes parties du squelette des contraintes de développement, en dissociant le parcours développemental lié d'où il en résulte la création d'un plus grand potentiel pour des changements plus spectaculaires".

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Maintenance

Barboides gracilis est une espèce qui peuple les eaux lentes, peu profondes, ombragées des forêts tropicales, ainsi que les marais à la végétation dense marginale. L'eau de ce type d'habitat est le plus souvent assez claire, mais légèrement brune quand même du fait de la présence de matières végétales en décomposition, qui libère dans une certaine mesure, mais significativement des éléments nutritifs dissous, des tannins et autres produits chimiques. Généralement, ce sont les eaux de ruissellement provenant des forêts environnantes qui drainent les feuilles, brindilles et branchages qui jonchent toujours le substrat. En aquarium, pour la maintenance et la reproduction le ph sera légèrement acide 6 à neutre 7 (6,5 semble le plus adapter). La valeur ph 7 (neutre) est celle le plus souvent utilisée chez les revendeurs traditionnels, mais c'est une eau transitoire, c'est-à-dire qu'il est impératif chez le particulier, de redonner des valeurs ph adéquat à ses pensionnaires et à l'espèce une fois introduite dans ses bacs. L'acclimatation est également très importante, un fin goutte-à-goutte d'une durée d'environ 2 heures est indispensable, car Barboides gracilis peut être assez sensible à de trop forts changements de caractéristique physico-chimique. La température vacillera entre 22 et 26°C. Barboides gracilis est une toute petite espèce de poisson au comportement grégaire, c'est-à-dire à maintenir impérativement en petit groupe d'au moins 5 à 6 individus, et dans un aquarium d'une contenance minimale de 30 litres. Barboides gracilis est comme un certain nombre d'autres petites espèces : Ladigesia roloffi ou Lepidarchus adonis (Afrique), mais aussi Boraras brigittae, Boraras maculatus, Boraras merah, Boraras sp. (Asie du Sud), Hyphessobrycon amandae (Amérique) et par exemple Rasboras vaterifloris, Rasbora rubrodorsalis, Microrasbora galaxia, Microdevario kubotai, Danio erythromicron, Sundadanio axelrodi (Asie) etc., une des espèces phares et très tendance de la mode nano-aquarium. Barboides gracilis fait donc partie de ses petites espèces phares que l'on a la possibilité de maintenir en très petits aquariums, d'une contenance souvent inférieure à 35 litres. Du fait de sa taille miniature, Barboides gracilis n'est pas une espèce le plus adapter pour une maintenance en grand aquarium communautaire et donc avec des espèces de tailles supérieures à 4 ou 5 centimètres. En revanche, même si Barboides gracilis possède les caractéristiques pour être maintenu dans les nano-aquariums tendances, il est bon de savoir que l'espèce ne vit pas dans de simple troue d'eau ou petite marre, mais qu'elle possède une aire de répartition de plusieurs centaines de kilomètres carrés et qu'il est donc préférable d'optimiser sa maintenance en lui offrant des environnements plus grands qu'une trentaine de litres pour la maintenir en groupe de plus d'une dizaine ou vingtaine d'individus. Les comportements typiques de Barboides gracilis n'en ressortiront que mieux dans ces conditions. (Rien de tel que la parade de deux mâles pour l'attention d'une femelle..)

Alimentation

Barboides gracilis est carnivore et semble être un micro-prédateur dans son milieu qui se nourrit de petits insectes, vers, crustacés et autres zoo-planctons. En aquarium, contrairement à Boraras brigitta ou Boraras urophthalmoides qui accepte plus ou moins assez bien les nourritures sèches et lyophilisées, Barboides gracilis, peu souvent se montrer un peu difficile et c'est seulement avec le temps qu'il acceptera d'autres types d'alimentations que des proies vivantes ou congelées. Dans tous les cas, il est vivement recommandé de fournir à Barboides gracilis une alimentation fraîche et vivante comme des jeunes artémias, daphnies, collemboles, cyclopes, petits gammares, drosophiles, vers de vases et autres petits ostracodes et petites proies adaptées à sa gueule. Une fois quelques jours passés et bien adaptés à l'aquarium, alternés progressivement ses nourritures fraîches vivantes avec des nourritures congelées, sèches et lyophilisées comme des petits flocons, poudres ou granulés adaptés à sa gueule. Varié au maximum le menu est indispensable afin d'éviter toute carence. Enfin, les plantes touffues du genre mousse de java ou Ceratophyllum demersum qui offre la possibilité d'être picoré de leurs jeunes pousses tendres et autres algues qui peuvent si accrochés et animalcules qui si réfugient est vivement recommandé. Barboides gracilis est une espèce encore assez rare en aquariophilie et qui est donc à maintenir avec le plus grand soin, sachant notamment que la plupart des exportations effectuez à ce jour (2010), livrent des poissons en assez mauvais état et qu'il est impératif de leur fournir les meilleures conditions possibles (et nourriture) le temps qu'ils se sédentarisent.

Reproduction

Barboides gracilis est un ovipare, qui pond des oeufs. Probablement similaire aux espèces des genres Hyphessobricon ou autres Boraras, Trigonostigma etc.

Statut IUCN - (RedList)

Vulnérable - (voir sur IUCN)

Date de dernière mise à jour : 18/01/2017

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